Bureau des Arts

Opéra contemporains

The Consul

spectacle en anglais surtitré en français

11/10/2014 à 20h00

10 places, 18 euros.

Dans un pays totalitaire, la femme d’un dissident se bat pour obtenir les papiers qui leur permettront d’échapper aux persécutions. Mais leur sort incertain reste suspendu au bon vouloir d’un consul omnipotent et invisible… Compositeur et librettiste formé à Milan et à New-York, Gian-Carlo Menotti fait se rencontrer deux mondes dans une œuvre à la croisée de Puccini et de Broadway, film noir et mélodrame, opéra mené comme un thriller…

Énorme succès à sa création, couronnée par le prix Pulitzer, cette œuvre trouve aujourd’hui un nouvel écho, comme le souligne la metteuse en scène Bérénice Collet : “Aujourd’hui, les peuples ne sont plus tant oppressés par des régimes politiques que par des multinationales. Et on se rend compte, qu’aussi libres que nous pensions l’être, nous sommes aliénés à un fonctionnement du monde qui nous contraint et qui nous conditionne. Et les frontières restent pour certains des barrières infranchissables.”

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Le Petit Prince

Mis en scène par Lilo Baur sur un livret  et une musique de Michaël Levinas

12/02/2015 à 20h au théâtre du Châtelet

10 places, 21 euros.

«J’ai écrit pour les enfants et les adultes de toutes les cultures une œuvre lyrique qui chante le texte et le message du Petit Prince, enfant diaphane énigmatique queSaint-Exupéry a rencontré dans le désert, et par la voix duquel il s’est adressé aux adultes au cœur de la tragédie du XXe siècle. Quand l’œuvre est publiée, en 1943, les idéologies monstrueuses de la Seconde Guerre mondiale ne sont pas encore vaincues. Le regard du Petit Prince jeté sur notre monde est un signe d’espérance.»
Michaël Levinas

Le Petit Prince, méditation sur l’amitié, la fidélité et le temps, résonne encore dans notre mémoire d’enfant par la voix de comédiens célèbres qui l’ont enregistré. Nous espérons donc que l’écriture dramaturgique et la musique contemporaine de Michael Levinas seront nous replonger dans l’univers de cette œuvre.  

Solaris

Dai Fujikura, ensemble intercontemporain

05/03/2015 à 18h30 au Théâtre des Champs-Elysées

20 places, 20 euros.

A l’origine, Solaris (« ensoleillé » en latin) est le roman le plus célèbre de Stanislas Lem, le maître polonais de la littérature de science-fiction. Ecrit en 1961 et très vite devenu « culte » à travers le monde entier, l’ouvrage a été superbement porté au grand écran par le cinéaste russe Andreï Tarkovski et plus récemment par l’américain Steven Soderbergh. Le roman imagine l’existence de Solaris, une planète dont la surface est entièrement recouverte par un océan, une immensité qui possède une forme avancée d’intelligence extra-terreste. Au-delà de la simple aventure scientifique ou technologique, le romancier explore par ce biais une réflexion philosophique en miroir sur le comportement humain. Depuis l’antique « connais-toi toi-même et tu connaîtras les dieux et l’univers » de Socrate, ce thème n’a cessé de fasciner l’homme. Le roman de Stanislas Lem sonde nos craintes les plus profondes et nos espoirs de demain : pour comprendre une forme extra-terrestre, les humains doivent apprendre à se connaître eux-même.

C’est autour de cette éternelle quête humaine que se retrouvent le compositeur Dai Fujikura et le chorégraphe et scénographe Saburo Teshigawara afin de créer à quatre mains une version opératique de Solaris. Compositeur prolifique tout autant dans le domaine symphonique que chambriste, Fujikura, né en 1977 au Japon mais formé en Angleterre, se fait très tôt remarquer du cercle de Pierre Boulez (celui-ci dirige en 2005 la création de l’une de ses pièces). Son compatriote et aîné, Saburo Teshigawara, a quant à lui déjà rencontré de nombreux succès en France au travers de ses ballets présentés à Chaillot et à l’Opéra de Paris ou de sa mise en scène d’Acis et Galatée de Haendel créée au Festival d’Aix à l’été 2011. Sur la trame narrative inventée par Lem il y a plus d’un demi-siècle et avec les moyens musicaux et scéniques les plus « modernes », la collaboration de ces deux grands créateurs devrait avoir les couleurs de  l’universellement humain et du résolument contemporain.

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La métamorphose

écrit par  Michaël Levinas d’après la nouvelle de Franz Kafka

13/06/2015 à 20h00

10 places, 13 euros.

Avatar pour avatar, La Métamorphose s’est métamorphosée à son tour, et la nouvelle s’est transformée en opéra. Le compositeur Michaël Levinas s’est emparé de l’oeuvre de Kafka : “J’ai été attiré par la quotidienneté, la trivialité extrême qui donne à cette nouvelle – qui n’est en aucun cas un texte fantastique ou pré-surréaliste – son caractère terrifiant, d’une terreur insondable.”Pour donner voix à Gregor, il a choisi d’écrire pour la tessiture masculine la plus aiguë, le haute-contre, qui permet d’atteindre “une voix totalement désarmée”, démultipliée par l’électronique : “ombres et retards, vie intérieure de la voix comme polyphonie”.

La rencontre entre le romancier de talent et le grand compositeur est prometteuse. L’expressivité, la théâtralité de Levinas rendent honneur à l’univers kafkaïen.

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