Nous avons la joie de vous proposer 140 places pour six spectacles de la Comédie-Française présentés Salle Richelieu et un spectacle présenté au théâtre de l’Odéon. Les places mises en jeu sont :
Le Misanthrope de Molière mis en scène par Clément Hervieu-Léger, le dimanche 11 mai à 14h, Salle Richelieu, 9€.
Le Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare et Andromaque de Racine revisités par Muriel Mayette-Holtz, actuelle Administratrice Générale de la Comédie-Française, respectivement le mercredi 4 juin 2014 à 20h30 et le jeudi 15 mai 2014 à 20h30 Salle Richelieu, 9€.
Lucrèce Borgia de Victor Hugo, mis-en-scène par Denis Podalydès, sociétaire de la Comédie-Française, le dimanche 8 juin 2014 à 14h00 Salle Richelieu, 9€.
Phèdre de Racine, que Michael Marmarinos ré-invente et modernise, le lundi 16 juin 2014 à 20h30 Salle Richelieu, 9€.
Le Malade Imaginaire, de Molière, selon la mise en scène de Claude Stratz qui connut un succès phénoménal en 2001. La représentation a lieu le dimanche 22 juin 2014 à 20h30 Salle Richelieu, 9€
Tartuffe, de Molière, mis en scène par le directeur du théâtre de l’Odéon Luc Bondy, le vendredi 2 mai 2014 à 20h00 aux Ateliers Berthier du théâtre de l’Odéon, 12€.
Pour participer à ce tirage au sort, il vous suffit, comme pour celui d’octobre, de vous connecter munis de vos identifiants au serveur Gestiocof . Si vous souhaitez une explication détaillée de la procédure à suivre pour vous inscrire, nous vous invitons à consulter la page « tirage au sort » sur laquelle tout est expliqué en détails
Vous avez jusqu’au date à déterminer pour vous y inscrire.
Par ailleurs, nous tenons à vous rappeler que participer à ce tirage au sort vous engage à respecter la charte du Bureau des Arts. Cette dernière stipule en particulier que toutes nos places sont réservées à un jeune public et qu’il est essentiel que vous respectiez cette condition. Des contrôles sont régulièrement effectués par les théâtres.
Enfin, pour vous aider dans le choix des spectacles, nous vous proposons une petite description de chacun spectacle que nous vous proposons.
Andromaque
Cette chaîne amoureuse et ce dilemme impossible entre souvenir d’un mari disparu et protection de son fils font d’Andromaque une des plus grandes tragédies classiques françaises et une des pièces les plus jouées à la Comédie-Française depuis sa création. Il est donc particulièrement difficile de poser un regard nouveau sur cet immense classique. Muriel Mayette Holtz a fait le choix de la sobriété et d’une représentation souvent « statique ». Selon elle, le théâtre de Racine est « un théâtre de la pensée intérieure […] un cri étouffé en musique » et c’est donc le fil directeur qu’elle a choisi de suivre. Ainsi, la critique est loin d’être unanime car beaucoup ne font pas la même analyse que cette dernière du théâtre de Racine. Néanmoins, la distribution reste excellente et le texte de Racine est mis au premier plan. Un spectacle, qui somme toute, mérite d’être vu.
Lien Internet et Programme du spectacle
Le Songe d’une Nuit d’Eté
Dans une forêt, la nuit, des amoureux se cherchent et se fuient tandis que des artisans-comédiens répètent une pièce. Tout semble aller pour le mieux mais Oberon, roi des elfes, jaloux de Titania, reine des fées, va s’amuser avec l’aide de Puck, à dérégler cette douce nuit. Dans cette pièce, Shakespeare célèbre le théâtre en tant qu’art, mais aussi en tant que représentation de la vie et de l’imagination. C’est donc cette célébration que nous aimerions retrouver dans la mise en scène de Muriel Mayette Holtz. Nous avons beaucoup aimé cette mise en scène sobre mais qui fonctionne très bien. Par ailleurs, la distribution est pour le moins alléchante avec notamment Christian Hecq dans le rôle d’Obéron et Martine Chevallier dans le rôle de Titania.
Lucrèce Borgia
Sur Ferrare règne la sombre et vénéneuse Lucrèce Borgia, femme de pouvoir aux mains tachées de sang, au corps incestueux, ajoutant aux crimes des Borgia celui de fratricide. Gennaro, le fruit de son union avec son frère, ignore l’identité de ses parents. Lors d’un bal à Venise, Gennaro courtise une belle masquée, avant de découvrir avec horreur le visage de Lucrèce, tremblante d’amour pour ce fils qu’elle approche en secret, dissimulée dans la féerie du carnaval. Piquée par l’affront des amis de Gennaro qui l’ont démasquée, et soupçonnée d’adultère par son mari Don Alphonse, Lucrèce enclenche une vengeance déchirante dont l’implacable dessein ne peut être qu’inextricablement lié à la destinée de son fils. Nous sommes impatients de voir le très prometteur Guillaume Gallienne incarner le rôle titre.
Le Misanthrope
Commencée en 1664 pendant l’affaire Tartuffe, elle est présentée en 1666 sur la scène du Palais-Royal avec Molière dans le rôle de « l’homme aux rubans verts ». La pièce déconcerte un temps le parterre rompu à la farce française et à la commedia dell’arte. Mais la comédie en vers est aussitôt portée aux nues par la critique qui y voit « un chef-d’œuvre inimitable », selon Subligny, faisant « continuellement rire dans l’âme », d’après Donneau de Visé. Si Le Misanthrope reste une comédie singulière dans l’œuvre de Molière, c’est qu’elle allie le naturel à la vérité pour dresser le portrait d’un salon tiraillé entre une société de ville et une société de cour soumise au pouvoir monarchique. Nous attendons beaucoup de cette mise en scène qui nous parait novatrice et rafraîchissante, qui transpose la pièce dans un hôtel particulier parisien. Cette pièce sera sûrement un nouveau succès de Clément Hervieu-Léger qui n’en est pas à son premier essai de mise en scène de classique.
Phèdre
Au-delà de cette mise en scène originale, de ces comédiens, la beauté seule de ces monosyllabes (et, bien sûr, de tous les vers de Racine), nous vous conseillons fortement d’aller voir ce chef d’œuvre intemporel dans cet antre du théâtre porté par cette mise en scène audacieuse, réelle plus que réaliste qui, à la fois, nous ramène à nous-mêmes, et nous emporte. Une mise en scène moderne sans être caricaturale dans l’avant-gardisme, des comédiens bouleversants et un lieu qui exhale et magnifie la beauté poignante des mots elle-même transcendée par cette judicieuse mise en scène.
Le Malade Imaginaire
La Comédie-Française met à l’honneur “Le Malade Imaginaire”. La mise en scène de Claude Stratz fait la part belle à l’imposture de la médecine, une science et un discours décriés par Molière dans cette farce satirique de 1673. Les masques carnavalesques côtoient ici les compositions musicales de Marc-Olivier Dupin. Et, les comédiens du Français revêtent les collerettes médicales de Messieurs Diafoirus et Purgon entonnant un jargon médical avec une ferveur “poumonesque”. L’hypocondriaque imaginé par Molière, un père tyrannique et désireux de marier sa fille Angélique au neveu de son médecin Purgon entretient ses névroses nosophobiques sur la scène de la salle Richelieu. Le mensonge et la farce investissent la comédie et les artistes s’alternent dans une mise en scène et un décor épurés.
Tartuffe
Dans cette mise en scène, on ne joue que le texte, strictement le texte de cette pièce puissante et grave. Et c’est au texte que s’en tient d’abord scrupuleusement Luc Bondy. Mais que d’imagination aussi dans les gestes, les humeurs, les mouvements ! Le directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe connaît bien la pièce pour l’avoir montée en allemand, à Vienne, il y a quelque temps. Il a réuni une distribution de haut talent. Jusque dans les plus petits rôles des servantes, chacun tient sa partition avec une intelligence, une sensibilité, une évidence qui bouleversent. Dès les premiers mots, il apparaît combien c’est du texte même que sourd la représentation. Tout sonne juste, tout est juste. Les interprètes redonnent aux répliques toute leur pertinence. C’est un homme de plateau qui a écrit «Le Tartuffe ou l’imposteur». Chaque mot correspond à une action, chaque action est naturelle. On en oublierait les vers et les rimes pourtant suivis avec rigueur. Jamais, et pourtant on en a vu, des «Tartuffe», jamais le sentiment de la réalité, de la vérité n’avait été aussi saisissant.