Mercredi 11 mai 2022
Le dĂ©part groupĂ© depuis Ulm est prĂ©vu Ă 14h40, nous partons Ă cette heure-lĂ prĂ©cisĂ©ment Ă seulement quatre larronn.e.s. Peut ĂŞtre que les 21 autres participant.e.s prĂ©vu.e.s nous rejoindront sur place… Trente minutes plus tard, nous sortons du mĂ©tro Ă l’autre bout de Paris, et traversons la Seine pour nous retrouver devant un gros bâtiment circulaire surplombĂ© au centre par une petite tour. Il y a des travaux tout autour. Nous y trouvons cinq autres BdAteux.ses. Soit, notre visite s’effectuera Ă neuf, ce qui ne fut en pratique pas du tout un problème.
*** Petite remarque d’un BdA tout doux : cette situation, oĂą seulement la moitiĂ© des inscrit.e.s Ă un spectacle ou Ă une sortie via tirage BdA se pointe effectivement, est assez rĂ©currente. Cette remarque n’a pas pour objectif de blâmer celleux Ă qui ça arrive de ne finalement pas pouvoir venir (et nous en faisons partie) mais si vous avez des conseils pour amĂ©liorer cette situation, n’hĂ©sitez pas Ă nous en faire part, car nous nous sentons relativement gĂŞnĂ©.e.s vis-Ă -vis de nos partenaires et des artistes. ***
C’est un retraitĂ© de la maison de la Radio qui nous fait la visite, ancien ingĂ©nieur du son (en studio, lors de concerts, ou dans le cadre de reportages de guerre). Premier arrĂŞt de la visite devant une maquette du bâtiment. On nous raconte l’histoire de sa construction en parallèle Ă celle du service public de radio et tĂ©lĂ©vision. Notre guide nous inonde de noms d’architectes, ingĂ©nieurs et physiciens (ahhh j’aimerais bien inclusiver lĂ mais non hĂ©las, il n’y a que des hommes ont Ă©tĂ© citĂ©s). La maison a Ă©tĂ© construite comme un château fort : situĂ©e loin du mĂ©tro et de son bruit, l’enceinte circulaire pleine de bureaux constitue un rempart sonore et la tour-donjon du milieu conservait avant leur numĂ©risation les archives. Amusant de noter la prĂ©sence de bunkers anti-nuclĂ©aires sous la maison, attestant de sa construction dans un contexte de Guerre Froide.
Ensuite vient la meilleure partie de la visite : nous entrons dans l’auditorium alors que l’Orchestre National et la MaĂ®trise de Radio France commencent Ă s’installer pour une rĂ©pĂ©tition !! Évidemment le lieu en lui-mĂŞme est exceptionnel : tous les studios sont des « boĂ®tes » au sein du bâtiment pour l’isolation sonore. Tout est travaillĂ© dans l’auditorium pour que chaque siège ait accès au mĂŞme niveau sonore. On nous explique aussi comment se dĂ©roulent les prises de son lors d’un concert. Mais revenons Ă nos musicien.ne.s. La prĂ©-rĂ©pĂ©tition d’un grand orchestre n’a rien Ă envier Ă la rigueur fanfaronne : lĂ aussi, chacun.e grattouille et pouette dans son coin, ne pouvant tenir un instrument dans la main sans montrer qu’on joue beau et fort comme un caddie (big up kad le caddie de la K-FĂŞt). Et pouf le chef d’orchestre arrive, tout le monde se tait, la rĂ©pĂ©tition commence comme commencerait un concert : tous les sons remplissent la salle, les chĹ“urs sont tout aussi incroyables que l’orchestre. C’est extrĂŞmement impressionnant. Nous restons quelques instants mais il nous faut sortir car les rĂ©pĂ©titions ne sont pas ouvertes au public.

Avant de terminer la visite nous passons par un studio pĂ©dagogique, les vrais studios ne nous Ă©tant pas ouverts, et notre guide nous montre l’horloge, qu’il appelle « la patronne », la table de mixage Ă faire rougir un.e PLSeux.euse, et une table pleine de ports de micros.
Pour conclure et faire un rĂ©sumĂ© pour celleux qui ne lisent que la fin (comment ça n’existe pas ?) : belle journĂ©e avec du soleil, merveilleuse team de visite mĂŞme si grandement rĂ©duite, guide bavard et passionnĂ©, orchestre dinguement impressionnant. Ă€ notre prochaine sortie BdA !
On va signer pour la postérité : Zoé